Amsterdam!
Encore une mission pour deux supers nanas, j'ai nommé Elodie et moi-même.
Me voilà de nouveau en expédition vers la gare du Nord...c'est sous le panneau des départs que je dois retrouver Elodie.
Je me faufile vers le point de rendez-vous, et là, un miracle se produit. Depuis toute petite, je rêve secrètement de rencontrer une de ces créatures magiques que l'on voit dans les contes, croyez moi ou non, mais j'ai eu la chance d'en croiser une à la gare du nord...on s'est croisé, je l'ai regardé avec mes yeux d'enfants, émerveillée...et oui, j'ai vu une femme à barbe!!!
J'ai attendu un bon quart d'heure, mais j'avais de quoi me divertir: une folle qui hurlait au téléphone derrière moi, manquant de peu de me griller un tympan, une bande de jeunes tecktonikophile qui arborait des tenues étranges et un vieux monsieur qui n'a pas cessé de me lorgner du coin de l'oeil...miam.
Elodie rapplique enfin...nous nous faisons un gueuleton express avant de nous dirigez vers le train...on nous annonce un retard de 10 minutes...nous arriverons à Amsterdam avec une heure de retard!
...ça y est, les deux parisiennes sont enfin à Amsterdam, la ville du chit, des champignons magiques, des tulipes accessoirement, et surtout des vélos.
Il est minuit passé, plus un bus ne va vers notre auberge de jeunesse..Cependant, nous sommes tellement ravies d'être là que nous continuons à chercher, mais en vain...finalement, c'est à bord d'un taxi fou, que nous monterons. Le bougre de chauffeur se prend pour la réincarnation de Fangio, Elodie est à deux doigts de trépasser, quant à moi, je suis toute excitée, la vitesse me donne l'impression d'être un albatros (je vous jure, je n'ais pris aucun champignon magique).
Nous arrivons devant l'auberge, l'albatros que je suis, redescends enfin sur la terre ferme. L'auberge (Stayokay Amsterdam Zeeburg, Timorplein 21, 1094 CC) est super belle. C'est une ancienne école des années 50, l'architecture est typique de cette époque.
Nous pouvons enfin gagner notre chambre...je dis enfin, parce qu'il faut savoir qu'Elodie et moi-même parlons anglais de manière très approximative.
C'est pas le pied, nous déboulons dans la chambre, et là, c'est le noir complet! On n'y voit que dalle! Nous cherchons à tâton une lumière, mais des gens dorment, donc c'est trop la galère...c'est difficilement que nous grimpons à bord de nos lits superposés...Au petit matin, nous faisons la connaissance d'un blondinet australien fort sympathique et de ces trois acolytes de sexes féminins...Enfin prêtes, nous descendons pour prendre notre petit déjeuner. J'ai des hauts le coeur en voyant la vieille charcuterie rose fluo et les oeufs durs...je me rabats donc sur le pain de mie et les céréales...
C'est parti pour un samedi de folie à travers la ville! Nous décidons de prendre le tramway jusqu'au Waterlooplein. L'air est humide, il fait un peu froid, et un peu de pluie finie de nous réveiller.
Nous descendons donc au Waterlooplein. Ce lieu est très connu pour ses Puces (vintages, livres, brocantes, cannabis...). C'est aussi l'ancien quartier juif. En arrivant sur place, notre grain de folie reprend le dessus, il y a des friperies à gogo! Il pleut et il fait froid, mais nous reculons devant rien, derrière un vieux rideau pourris, en culotte et en soutif, nous essayons tous ce que nous trouvons! C'était géant! On s'est trop marrer!
Pour ceux qui n’auront rien trouvé à acheter sur le marché, le magasin « Episode », situé au numéro 1 de la Waterlooplein, vous donnera votre dernière chance. Il s’agit d’une grande boutique entièrement vintage qui regorge de chaussures, vestes en cuir, jupes, tee-shirts etc… pour les filles et les garçons.
Nous partons à pattes découvrir la ville.L'ambiance et l'esprit paisible me séduise d'entrée. J'ai l'impression d'avoir toujours vécu ici, je me sens bien, pas de stress, la rumeur de la ville est idéale, je sens à peine le froid. Tout est mignon, les ponts, les barques, les immeubles, les boutiques, les vélos, les hollandais...Peu de voitures, c'est merveilleux!
Nous marchons tout en admirant les canaux et l'architecture tellement singulière d'Amsterdam. Le vélo a remplacé la voiture, on en voit partout, accrochés aux ponts, aux poteaux, ou simplement posés contre un arbre. Chaque vélo est personnalisé, je vous laisse admiré mes préférés.
Nous nous dirigeons vers la place Rembrandt, où une reproduction du célèbre tableau "la ronde de nuit" attire tous les regards. La place de Rembrandt manque de charme mais pas de bars bruyants, on peut le dire, même la statue de Rembrandt fait TOC.
Nous passons ensuite dans une artère commerciale genre rue de Rivoli mais en plus mignon tout de même. Dans cette rue, les boui boui à graillons pululent, les hamburgers sont en vitrine et les saucisses clonées ne manquent pas, le hareng fumé non plus.
Nous rejoignons ensuite le marché aux fleurs et ses plants de tulipes et de cannabis (Canal Singel).
Nos estomacs commencent à gueuler. Nous décidons de manger dans un restaurant trop joli qui sert de la nourriture indonésienne. Il faut savoir qu'Amsterdam abrite une grande communauté indonésienne, car l'Indonésie est une ancienne colonie Hollandaise. Le lieu est très agréable, c'est un petit restaurant de quelques couverts, la cuisine est derrière le bar, et ce qu'on y a mangé était vraiment divin! (Sie Joe Gravenstraat 24).
Un fois le ventre plein, nous décidons d'aller dans le quartier où je voulais à tout prix voir: le Jordaan.
Ce quartier est vraiment magique. La lumière est belle, tout est ravissant...Je m'arrête à tous les coins de rues pour prendre des photos, au péril de ma vie...me faisant klaxonner par tous les vélos que je gêne...oui, il faut savoir qu'à Amsterdam, on risque sa peau, les vélos sont des dangers publics, ils sont complétement fadas...et je ne vous parle même pas des tramways...pour faire vite, regarder partout avant de traverser.
Le quartier du Jordaan s’étend au Nord-Ouest du centre d’Amsterdam. Il a une histoire bien particulière et ne ressemble à aucun autre quartier. Le Jordaan a été créé de toutes pièces par la municipalité au début du XVIIe siècle pour loger la classe ouvrière dans de minuscules maisons sans grand confort.
Peu à peu, le Jordaan s’est développé en parallèle du reste de la ville, se créant une identité bien à lui. Les habitants: des étudiants, des artistes, des intellectuels se sont toujours opposés aux projets de restructuration urbaine de leur quartier. Véritable ville dans la ville, le Jordaan cultive sa différence. Il regorge de petites boutiques originales, de magasins vintages, de boutiques de décos, d’épiceries bio, d’ateliers d’artistes, des galeries d'art...Tous les bobos s'y retrouvent dans des petits bars sympas.
Les boutiques sont vraiment sympas dans ce quartier, notamment une petite boutique de déco eggmercantile (leliegracht 6), des objets déco, des bijoux et pleins de choses mignonnes comme tout.
Il y a aussi les fripes, Laura Dolls (Wolvenstraat 6 et 7), il y a beaucoup de choix, puis ce n'est pas trop cher. Puis il y a la rue Niewehoggstraat, où l'on peut trouver trois fripes super sympa, notamment Zipper.
Après, nous avons filer vers le Marché d'Albert Cuypstraat, nous nous sommes un peu perdue je l'avoue, mais Elodie a réussi à retrouver le chemin en demandant à un gars...même qu'au lieu de dire "thank you", elle a dit "fuck you"...j'étais mort de rire, lapsus révélateur...
Le marché est rempli de fromages oranges bizarres, de fruits, de légumes, de fruits secs, il vaut le coup d'oeil.
On commence à vraiment se peler, du coup, nous décidons d'aller dans un Coffe Company, l'équivalent du Starbuck, mais en meilleur et moins cher.
Nous voulons à tout prix visiter le quartier chinois et le quartier rouge avant la tombée de la nuit! Du coup, nous suatons dans un tramway pour nous ramener dans le centre, direction Niewmarkt et le Quartier Rouge.
Le quartier chinois est vraiment cool! Elodie se fait même masser les pieds, 15 euros, contre 80 euros à Paris! Autant en profiter!
Le quartier rouge, on s'y presse pour fumer dans les nombreux coffee shops, ou pour reluquer les prostitués dans leur bocal. Aux coffee shops, aux bars et aux femmes en vitrines, il faut ajouter les "smart shop" (notamment spécialisé dans la vente de champignons hallucinogènes), les "live sex show" (du sexe en direct sur scène), et les hôtels. Si le quartier rouge d'Amsterdam s'étendait à toute la ville, on pourrait parler de Sin city, d'une Amsterdam du péché, et de débauche.
Après notre pélérinage obligatoire dans ce quartier craignosse, nous décidons d'aller manger puis de rentrer. Nous nous coucherons après deux bonnes bières bien méritées.
Le lendemain, nous décidons d'aller à la mecque du design, le paradis pour deux fans de design que nous sommes! Nous allons enfin pouvoir admirer les oeuvres de Droog Design, à la fondation droog (staalstraat 7), le rêve! J'ai même eu l'honneur de m'asseoir sur une de mes oeuvres préférées de Jurgen Bey, un de mes idoles! J'ai été très émue.
Nous marchons paisiblement dans les rues, puis au bord des canaux, nous entrons dans des boutiques, des galeries d'arts...
Nous dégustons un chocolat chaud délicieux chez Puccini (staalstraat), en regardant un livre d'illustrations...
Puis nous finissons la journée calmement et fatiguées, et heureuse de notre séjour dans un bar avec un délicieux smoothie à la fraise.
Amsterdam est vraiment une ville magique!