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***Fox in the snow curiosités***
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23 novembre 2008

Guy Debord

J'ai découvert Guy Debord et je peux dire que je l'admire.

Je me suis attachée à Guy Debord, théoricien et partisan d'un mouvement protestataire issu des révoltes étudiantes. Je l'ai découvert avec ce livre: La Société du Spectacle et par son oeuvre cinématographique très engagée. En 1953, il inscrit "ne travaillez jamais", j'aimerais tant l'écouter.

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Debord est un homme qui vit de la dérive, de l'errance et de la quête ou plus de la curiosité. En 1957, il fonde l'internationale situationniste . Ce que j'aime chez lui, c'est sa critique exemplaire de la société du spectacle. Il perçoit la société comme une représentation. Il analyse dans ses écrits l'avènement de l'ère des médias. Toujours fidèle à ses convictions, il interdit en 1984 la diffusion de l'ensemble de son oeuvre cinématographique. J'aime son obsession de nuire à l'ordre établi.

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Il pensait que l'art était mort. Ils disaient, je cites: "Dada a voulu supprimer l'art sans le réaliser, le surréalisme a voulu réaliser l'art sans le supprimer". Pour lui, chaque vie doit être inventée, et non subie. Et je suis tellement d'accord.

Il contestait la culture qui débouche forcément sur une contestation de la société.

Debord, surtout, perçoit ceci : la logique de la « marchandise », qui se faufile dans tous les aspects de la vie quotidienne. Le loisir créé par l’évolution technique amène l’élargissement du spectacle, ce qui débouche sur des besoins truqués sans cesse renouvelés, soumettant nos vies à des représentations manipulées et factices. Le monde est ainsi fait de trucages.

Debord, lui, de plus en plus irréductible, de plus en plus isolé dans sa radicalité, à l’heure où la plupart des soixante-huitards se rallient à l’ordre libéral établi, consacrera ses derniers efforts à riposter aux images qui sont données de lui, et de ses œuvres.

Il écrit de manière classique, subversive, condensée et désabusée, n’hésitant pas à parler de sa propre expérience. Cela crée ainsi, un univers de servitude volontaire. Il est conscient du pouvoir des médias et il disait que l'exploit de celui-ci est, je cites: "d’avoir pu élever une génération pliée à ses lois "  et "Qui regarde toujours, pour savoir la suite, n’agira jamais, et tel doit bien être le spectateur". Le spectacle est donc omniprésent, il est partout, il a tout envahi, tout absorbé. En effet, selon Debord, le spectacle est le stade achevé du capitalisme. Il compare le spectacle à la religion de la marchandise.

Dans ses films, qui tiennent à la fois de l’essai, de la confession, de la méditation, de la compréhension du monde à travers ses images, il montre sa répudiation quasi systématique de la marchandisation du monde et la fausse conscience qu'elle a pu propager.

Debord a mis fin à ses jours en 1994, et je me dis que c'est bien que celui-ci n'est pas connu les émissions de télé réalité.


Critique de la sépération (1961) 1ère partie de Guy Debord

Extraits de In Girum imus nocte et consumimur igni « nous tournons en rond dans la nuit et nous sommes dévorés par le feu » (1978)  de Guy Debord . "Oui, je me flatte de faire un film avec n’importe quoi ; et je trouve plaisant que s’en plaignent ceux qui ont laissé faire de toute leur vie n’importe quoi."


La réfutation 1/3 de Guy Debord

ATTENTION certaines scènes peuvent choquer.

La Société du spectacle de Guy Debord (1973) Ce film, selon la théorie du détournement développée par les situationnistes, se compose d'extraits d'autres œuvres mis en lien avec certains passages du livre du même nom, lus par lui-même.

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Commentaires
E
Je crois que j'ai encore l'émission de radio.. si un jour cela t'intéresse...
C
Tu ne peux pas t'imaginer à quel point j'aime Guy Debord...Je l'admire tellement!
E
Nous avons vraiment beaucoup de points communs.<br /> Figures-toi que la semaine dernière, j'ai regardé "la société du spectacle" et écouté une émission de radio consacrée à Guy Debord. Absolument grandiose...
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